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lundi 5 mars 2012

légèreté ephémère

Publié par Po à 07:34

retour sur deux semaines cambodgiennes


1er décembre 2011, Phnom Penh




Déjà le sixième ou septième jour au Cambodge et que de sentiments et d'impressions contradictoires. Je suis incapable de vous dire quel jour nous sommes, le temps s'est arrêté depuis cette visite au "CHOEUNG EK GENOCIDAL CENTER".
         Tout y était verdoyant, calme, léger et pourtant ; cette légèreté est éphémère lorsqu'on écoute  la voix de ce cambodgien qui raconte son histoire, l'Histoire de ce pays. Les trous recouverts d'herbes folles, ces bosses et ces creux qui martèlent le terrain ne sont autres que les restes des fosses dans lesquelles étaient jetés les corps morts ou parfois encore en vie. Et ces milliers de papillons qui parcourent le site ne m'evoquent rien d'autre que les âmes de chacun des cambodgiens tués ici par les Khmer rouges. Un arbre, immense, magnifique, sort de terre pour s'élancer vers le ciel, il semble ancré ici, serein, puissant ; j'y accroche mon regard jusqu'à entendre le commentaire numéro 16 et maintenant il me dégoute, j'ai envie de le déraciner. Mais NON, il doit rester là, pour la mémoire, pour rappeler à tous que c'est sur son tronc qu'ont été fracassés les crânes de centaines d'enfants avant d'etre jetés dans un des nombreux trous et recouverts de terre sous les yeux de leur mère. La dernière étape vous achève, c'est la dix huitième. La vue du Stupa dont les vitres hautes de sept étages laissent entrevoir les milliers de crânes qui ont été déterrés est à peine soutenable. Autour de nous, RIEN, il ne reste aucune des constructions de l'époque, seule une immense étendue verdoyante et le Stupa dont la pointe vient percer les nuages. Mais j'étouffe ici, nous quittons ce lieu le cœur lourd, aucun mot ne se décide à sortir de ma bouche. Nous nous regardons, face à face dans le tuk-tuk, effarés ...

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